Un pour le prix de deux !
Attention arnaque !
Dans la catégorie "comment vendre malgré tout un film ayant fait un bide et en tirer de l'argent", plusieurs techniques existent. L'une d'entre elles consiste à sortir le film en DVD sous son titre original, à le commercialiser, à toucher de l'argent puis à le ressortir sous un autre titre, beaucoup plus accrocheur, chez un éditeur différent, avec un visuel complètement différent du premier et a priori alléchant. Une distribution dans tout les marchands de journaux et les grandes chaînes de distribution, quelques adjectifs mélioratifs et grandes phrases au verso et le tour est joué ! Oui mais voilà, c'est sans compter le cinéphile enragé qui ayant acheté la version d'origine et se préparant à acheter la version "améliorée" quelques jours plus tard, sans impression préalable de se faire rouler, se met à se douter que quelque chose cloche lorsque la figure de l'acteur principal et de ses congénères lui rappelle étrangement un autre film. Après quelques vérifications, il s'avère effectivement que les deux films ne font qu'un et la combine éclate au grand jour (j'exagère un tantinet, à ce moment là j'était déjà assez content d'avoir évité la combine pour faire éclater quoi que ce soit) !
Voici donc le fameux film en question : intitulé à l'origine An Empress and the Warriors et publié aux éditions Amazia puis "relooké", renommé Kingdom of War et republié aux éditions Wild Side. Pour l'anecdote, on pourra remarquer que dans certaines bases de données cinématographiques (notamment Allociné) la première version compte un unique réalisateur alors que la seconde en compte deux. En vérité, celui s'ajoutant au premier pour la version "relookée" est en fait le directeur de la photographie du film, crédité sous ce statut dans la version originale. On peut également noter, non sans sourire, que le réalisateur d'origine est également le directeur des cascades du film. Celui-ci étant à 80 % constitué de combats chorégraphiés dans la pure tradition des films asiatiques, cela ne surprend guère.
